UN QUINZE AOÛT AU SOLEIL (commeunvers)


UN QUINZE AOÛT AU SOLEIL

Le soleil rejaunit,
Il faut des parasols
Au dessus des moules-frites
Pour manger sans faillir
Au soleil au zénith
Les bons lamellibranches
Que donne la mer La Manche
Aux humains sans scrupules
Contents d'être affamés
Et de se rassasier
Alors qu'ils n'ont rien fait
Que d'aller à la mer
Dans les embouteillages
Du quinze août de l'an
Deux mille plus dix-huit
Après l'année zéro
Qui vit naître un quidam
Promettant des miracles
Pour les temps à venir
Alors que les moules filtrent
Toute la merde humaine,
Mercure et autres lourds
Métaux de l'industrie.
Des savants sont capables
D'en faire le listing
Mais sont bien incapables
De dire quoi faire d'autre
Pour nourrir les milliards
D'humains qui se succèdent
Sur la planète Terre.
On attend, sans y croire,
Que vienne la grosse tête
Qui saura comment faire.
En attendant mangeons
Les moules empoisonnées,
Cumulons les toxiques
En buvant le vin blanc
De la vigne traitée
A je n'sais quel sulfate
Qui donne mal au crâne
Sans que l'on réfléchisse
Aux progrès du progrès.

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