ENCORE UN PEU, PHANTASME DE LA LITTÉRATURE (commeunvers)







ENCORE UN PEU, PHANTASME DE LA LITTÉRATURE


Le souvenir des lunes léguées par nos ancêtres, non piétinées par l'Homme, je ne dirais pas vierges, les météores n'ayant pas épargné sa surface poudreuse, ce souvenir vivace des anciennes chansons, des poésies humaines qui contemplaient les astres avant que les sciences les rapprochent de nous, qu'est-il donc devenu ? Perdu ? Trop difficile ? Compliqué à admettre pour qui sait le réel ? D'un savoir qu'on oublie ? D'une langue si ancienne qu'on la trouve ridicule ? Qu'on ne veut la comprendre ? Lune, point sur la cime qui a plus d'existence sur les écrans modernes que dans les âmes humaines abreuvée du spectacle qui ne lui parle plus. La vanité des mots fut si bien démontrée par un petit dessin vaut mieux qu'un long discours, qu'on oublie le langage des choses universelles, communes à chaque langue et humaines sur Terre. Ma mémoire, si petite, se souvient d'une lune comme un point sur le i de ce clocher sans i, éclaire des jets d'eau sveltes que je n'ai jamais vus, aide des voyageurs à trouver des chemins qui mènent au repos que je ne parcours pas. Des arbres argentés font dire qu'un magicien est à l’œuvre en ces lieux. Déguisement du monde ou son simple appareil ? C'est le langage humain qui le raconte ici, non son œil aveuglant. Pourrons-nous nous remettre de l'excès de voyance qui montre violemment et ne dévoile plus le secret de nature ? Nostalgie mal fondée ? Maladive inquiétude qui ne sait que trop mal ? Questionnement inutile les dés étant jetés ?

La Lune, au trois-quart pleine, n'éclaire que les nuages. Dans les rues électriques, une nuit comme le jour rassure les passants.

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