NULLE PART (commeunvers)










NULLE PART




Le goût des mots des maths, leur horreur appliquées progressant sans faillir dans ma cervelle obtuse, ne m'amène nulle part. Derrière le miroir sans tain où meurent les alouettes, source au poison sournois où j'abreuve mes doutes, mes angoisses et mes haines, mon sens de l'injustice, des complexités vaines, mon cœur m'enjoint d'aimer ce que j'aime pourtant malgré la conscience claire de la ruine annoncée. Paraboles, hyperboles, ellipses et inconnues sont d'une poésie qui me va droit au cœur quand on la fait chanter.Théorie des grands nombres, théorème de Thalès, intuition du zéro, inclusion, angle plat, sont autant de montagnes, sont autant de vallées, d'émois du cœur aimant ou haïssant l'objet de son désir moderne. Calcul du cher hasard de la nécessité, les probabilités déjouées chaque jour, les espaces fractionnés explosent en équations à multiple inconnues. L'alphabet n'y suffit, on invente les lettres d'une langue nouvelle, géomètre implacable des villes de nos futurs.

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