LES MÉDICALMANTS (commeunvers)
À
ce petit jeu-là
Le
Scrabble fut plus fort,
Postposant
ma pensée
Comme
confirmation,
Le
hasard des tirages
Coïncidait
le flot
De
ma pensée malade
Et
pour moi ça comptait.
Oui,
cela a compté
Et
m'a laissé sans voix.
J’étais
allée trop loin
Sans
le vouloir, vraiment,
Et
je n'ai pas compris
Ce
que j'ai deviné.
Cela
a pris valeur
D'un
pouvoir si débile
Que
j'en fus effrayée.
On
m'a dit « Tu es folle »,
Je
n’en ai pas douté.
Mais
aujourd'hui je vois
Que
ma seule folie
N'était
pas tant en cause
Que
la folie du monde.
Il
m'a fallu du temps
Pour
ne plus avoir honte,
Ne
plus me redouter.
La
peur des camarades,
Leur
abandon, l'horreur
D'être
ce que j'étais,
M’étaient
si imprégnés
Par
doxa surpuissante
Que
je n’avais qu’un souhait:
Faire
taire ma douleur.
Les
médicalmants seuls
Surent
apaiser l’angoisse,
Son
écho cellulaire.
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