LA MOUCHE AU CARREAU (commeunvers)

LA MOUCHE AU CARREAU (24 février)

Bzi bzi tac, bzi bzi tac

Bzi bzi, bzi bzi, bzi bzi, tac tac.

La mouche au carreau

m'assomme et ne s'assomme guère.

Est-ce bête ?

Je lui ouvre la fenêtre pour l'aider à sortir,

elle ne sent pas le vent de la liberté,

la fin de la vitre sans fin.

Elle est bête et persévérante.

Certains se reconnaîtront

dans la panique qui la prend

au moment de l'aide apportée

par l'affreux gigantesque monstre

qui avance une énorme main,

diffracté par ses yeux chelous.

Le plus simple est d'ouvrir,

de la laisser sortir.

Pendant ce temps entrent l'air non-pur,

le frisquet du printemps en hiver,

les bruits envahissants,

les mouches,

qui font bzi bzi,

qui font tac tac,

qui font caca

un peu partout.

Font-elles en vol

comme les rieuses,

autres volatiles volants ?

Voilà ce que j'ignore.

Aucune ne m'a chier dessus d'en l'air

(des oiseaux, oui)

aucune autrement non plus.

Je ne leur laisse pas le temps.

Ils faut dire qu'elles chatouillent un max.

D'un geste preste

je les chasse :

je suis en vie.

Vous savez ce qui se passe sinon ?

Non ?

Si ?

Voilà ce que je sais...