SIMPLE APPAREIL




SIMPLE APPAREIL


L'été battait son plein.
Deux insouciantes en Méhari
Prenaient le chemin de la ville,
Liberté et joie dans le cœur,
Liberté et joie dans le corps.
Le vent, accru par la vitesse
Relative du véhicule,
Soulevait les jupes en coton.
Fluide et sec, le tissu parfait
Flottait, cinglant un peu la peau
Bronzée par l'astre de Juillet.
Fluide et sec, le tissu parfait
Se soulevait innocemment.
Et quand elles croisaient des poids-lourds,
Les camionneurs klaxonnaient,
Faisaient tut-tut, faisaient pouet-pouet,
En l'honneur du mince dessous
Qu'elles avaient oublié de mettre,
Vraies naturistes tête-en-l'air.
On en rit. On en rit encore,
Malgré le pesant aujourd'hui,
Temps incapable d'apprécier
Le simple appareil des naïves,
Étourdies par l'air estival,
Le bonheur des grandes vacances
Qui ne font que commencer.


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